Qu’est-ce que la réalité ? Certains diront que c’est ce que les sens nous donnent à voir, entendre, sentir, goûter et toucher, d’autres objecteront que c’est ce qui est expérimenté concrètement ou bien validé par les savoirs. Et puis il y a ceux qui, au regard de la cohorte têtue des phénomènes dits « paranormaux » surgissant de-ci de-là, stipuleront qu’il faut aller bien au-delà des sens ordinaires, de la logique et de la rationalité, si l’on veut espérer décrire et comprendre le Réel. Il est vrai que la plupart des phénomènes paranormaux, c’est-à-dire phénomènes ne s’inscrivant pas dans le cadre des lois scientifiques, demeurent la plupart du temps non reproductibles, souvent aléatoires et impossibles à fixer : c’est le cas pour l’apparition inopinée d’un fantôme ou celle fugitive d’un ovni dans le ciel. Tous domaines confondus, les parasciences cumulent des millions de témoignages que l’on ne peut décemment ignorer, ces phénomènes font qu’on le veuille ou non partie des expressions du Réel, expressions moins palpables que la pluie et le mur de nos maisons, mais authentiques malgré tout. Et ce n’est pas parce que la réalité des phénomènes paranormaux reste à ce jour opaque qu’il en sera toujours ainsi. En effet, la masse considérable de témoignages en matière d’ovni, d’abduction, de médiumnité, de transcommunication audio et vidéo, de NDE-EMI, de communication animale intuitive, d’expériences multidimensionnelles diverses et variées, etc., appelle de toute évidence une autre façon de considérer la connaissance en général et la recherche en particulier. Cette autre façon d’aborder la connaissance, il est temps que les parasciences la prennent en main, autrement dit, qu’elles cessent d’attendre que les sciences classiques valident leurs expériences. Pourquoi ? Parce que la plupart du temps, sauf exception, cet espoir est vain pour des raisons méthodologiques, sachant que nos sciences ne sont tout simplement pas en mesure de sonder l’extrasensorialité ou encore la mutldimensionnalité de l’esprit au regard du protocole de validation qu’elles suivent inexorablement : elles ne possèdent ni les outils expérimentaux ni même les bases théorico-philosophiques pour cela, du moins en l’état actuel des choses. Comprenons bien que la science (science exacte dite « dure » mais aussi science sociale dite «molle ») , telle que nous la connaissons, est un modèle à bout de souffle basé sur une vision duelle selon laquelle les choses sont généralement vraies OU fausses, extérieures OU intérieures, conscience OU matière. Par ailleurs, les expériences doivent être mesurables et mathématisables, objectivées puis validées en fonction d’un critère de reproductibilité, toute expérience sortant de ce cadre étant automatiquement exclue du champ scientifique. Or, à ce jour, comment reproduire et mathématiser le survol d’engins apparaissant puis disparaissant la seconde suivante ? De quelle utilité peuvent être nos sciences traditionnelles fondées sur l’espace-temps classique, lorsqu’il s’agit de comprendre le cas des « missing time », celui des personnes confrontées à un « trou » temporel pour cause d’abduction ou toute autre raison impliquant un saut dimensionnel? Autre exemple, comment la science actuelle avec les outils qui sont les siens peut-elle éclairer le thème d’une conscience animale communiquant avec nos âmes humaines à partir d’une autre dimension ? Comment peut-elle prétendre questionner les présences animales, humaines ou « non terrestres » avec lesquelles nous sommes en contact télépathique, empathique et spirituel? Et tant d’autres situations encore les méthodes d’investigation scientifiques s’avèrent inopérantes, situations dont elles se désintéressent d’ailleurs ouvertement. D’une part, ne demandons pas aux sciences traditionnelles ce qu’elles ne peuvent donner, d’autre part prenons acte que la non-contradiction ainsi que la reproductibilité sont des briques du savoir sur lesquelles elles reposent, et qu’elles ne sont pas prête à quitter pour l’instant. Leur demander de remettre en question ces deux principes majeurs que sont la non-contradiction et la reproductibilité, c’est comme demander à l’Église d’accepter que le bien et le mal, le paradis et l’enfer, Dieu et le Diable, ne fassent en réalité qu’Un, une même entité désunifiée. Si certains théologiens de haut vol peuvent accepter le concept, la majorité des hommes et femmes de terrain ne pourront digérer une telle image parce qu’ils n’ont pas été formés à cela, tout comme persiste et signe sur le terrain religieux la séparation des statuts entre l’homme et la femme. Dir e ceci n’enlève rien aux vertus des sciences, la question n’est pas ! Non, le message consiste plutôt ici à dire la chose suivante : cessons d’attendre la bénédiction morale de nos institutions scientifiques, acceptons de déplaire à ses représentants et ne cherchons plus à tout prix à être validés par le savoir dominant, d’autant que ceci est probablement un vœu pieux. PRENONS CONSCIENCE que les parasciences ont aujourd’hui l’élan nécessaire ainsi que les moyens humains de fonder un protocole de recherche inédit ; les compétences viennent de tous les horizons disciplinaires et de tous les coins du monde : physiciens, philosophes, psychologues, médecins, vétérinaires, professeurs, thérapeutes, écrivains, créateurs divers, etc., bref, hommes et femmes aux diverses compétences ouvrent de plus en plus leur Cœur et leur Esprit aux différents reliefs du paranormal et à ses enjeux multidimensionnels.
Le passage du OU au ET
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Nombre de pages : 2 parution : février 2016