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E.T. téléphone maison
Comment
communiquer
de
la
Terre
en
direction
d’une
intelligence
non
terrestre
et
vice
versa
?
La
représentation
populaire
la
plus
amusante
de cette communication se trouve dans la phrase célèbre prononcée par le drôle de petit extraterrestre du film « E.T. » de Steven Spielberg :
«
E.T.
téléphone
maison
»
.
C’est
ainsi
que
notre
imaginaire
dépeint
le
rapprochement
entre
civilisations,
le
téléphone
n’étant
bien
sûr
ici
qu’un
symbole
de
communication
parmi
d’autres
destiné
aux
enfants,
mais
qui
aurait
pu
être
aussi
bien
une
fusée,
un
vaisseau,
un
satellite,
une sonde, etc. c’est-à-dire toute technique de liaison produite par le savoir-faire humain et reliant deux lieux très éloignés l’un de l’autre.
En
filigrane
de
cette
représentation,
surgit
a
contrario
le
présupposé
suggérant
que
si
nous
ne
parvenons
pas
à
établir
le
contact
avec
une
intelligence
non
humaine,
c’est
en
raison
d’un
manque
de
performance
technique
quelconque.
Ce
présupposé
technique
est
légitime,
en
même temps, il ne s’agit peut-être que d’une piste parmi d’autres menant au contact.
L’écoute active comme présupposé du contact avec une intelligence E.T.
Observons
quelle
forme
prend
notre
intérêt
pour
les
phénomènes
ovni(s)
&
Co.
Le
plus
souvent,
ce
sont
les
traces
physiques
et
matérielles
laissées
par
d’inexpliquées
présences
ou
objets
qui
sont
passées
au
filtre
de
nos
analyses.
Il
arrive
que
les
archéologues
interrogent
de
très
anciens
et
mystérieux
langages
en
quelque
coin
du
globe,
s’attachant
à
décrypter
des
signes
et
des
hiéroglyphes
dont
on
espère
qu’ils
lèveront
le
doute
sur
la
présence
d’E.T.
dans
nos
cultures
d’antan:
c’est,
par
exemple,
le
cas
avec
les
géoglyphes
du
Pérou
(Nasca)
découverts
en
1927
où
de
grandes
figures
tracées
sur
le
sol
pourraient
valider
l’hypothèse
extraterrestre,
mais
on
pourrait
également
parler
de
certaines
traces
apparaissant
en
Égypte
(théorie
des
anciens
astronautes)
via
les
hiéroglyphes
du
temple
de
Séthi
Ier
à
Abydos
où
les
formes
ressemblent
étrangement à des aéronefs. Et c’est aussi le relief sémantique qui est questionné à travers l’hypothèse du langage ummite.
COIN LECTURE
À
côté
de
cela,
existe
une
quête
plus
physique
et
géographique
du
contact
avec
l’E.T.
Elle
se
manifeste
notamment
par
le
biais
de
ces
messages
envoyés
par
nos
soins
dans
le
cosmos
lointain
au
moyen
de
technologies
high-tech.
La
science
et
sa
technologie
parviendront-elles
à
nous
relier
à
une
civilisation
éloignée,
à
l’image
du
téléphone
rapprochant
deux
personnes
situées
en
deux
endroits
éloignés
de
la
Terre
?
La
quête
de
contact
se
manifeste
dans
notre
rêve
de
trouver
un
jour
de
la
vie
dans
le
cosmos,
même
s’il
ne
s’agit
pas
d’un
E.T.
avec
sa
traditionnelle
tête
en
forme
de
poire.
De
missions
en
modules
nous
cherchons
désespérément
à
répondre
à
la
question
suivante
:
«
Y
a-t-il
de
la
vie
dans
l’univers
?»
.
Or,
si
les
astronomes
découvrent
des
milliers
d'autres
mondes
dans
la
Voie
lactée,
parmi
le
billiard
de
planètes
que
compte
notre
galaxie,
les
formes
de
vie
se
font
discrètes
malgré
les
différents
programmes
d'exploration
spatiale
envoyant
sondes et satellites partout où il est possible de les
envoyer techniquement.
Par
ailleurs,
cherchant
un
«
vrai
E.T.
»
plus
élaboré
que
ces
traces
de
vies
primitives
ou
fossiles,
nous
développons
parallèlement
des
observatoires radio-astronomiques leur étant destinés (SETI).
Notons
au
passage
que
nous
utilisons
aussi
la
technique
pour
parler
à
nos
propres
descendants,
c’est-à-dire
aux
générations
futures
de
la
planète
Terre,
conformément
à
l’objectif
du
projet
de
satellite
KEO
soutenu
par
l'UNESCO
devant
retourner
sur
la
Terre
dans
50
000
ans
et
qui
contiendra
des
messages
d'habitants
de
notre
planète
d'aujourd'hui.
Évidemment,
ce
futur
de
la
planète
Terre
n’est
pas
une
intelligence
extraterrestre
au
sens
usuel
du
terme,
sauf
si
l’on
envisage
comme
certains
le
font
que
certaines
apparitions
d’E.T.
actuelles
soient
des
émanations
de
notre
propre
futur
terrestre.
Enfin,
la
quête
de
notre
postmodernité
envers
l’E.T.
passe
aussi
par
la
récolte
des
témoignages
de
toutes
sortes
provenant
de
témoins
visuels
ou
d’abductés,
grâce
auxquels
nous
espérons
comprendre
mieux
ces
présences
supposément
venues du ciel, de la galaxie, peut-être d’autres galaxies, ou d’un encore plus lointain cosmos.
Bref, qu’il s’agisse de nos décryptages archéologiques, de nos sondes et télescopes ou de nos témoignages, nous sommes à chaque fois dans
ce que je propose d’appeler une écoute active de l’E.T. : arrêtons-nous quelques instants sur cette notion d’ « écoute active ».
Nombre de pages : 5
Parution : avril 2016
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