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COIN LECTURE
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Pourtant,
qu’est-ce
qui
fait
qu’à
l’issue
de
toutes
vos
années
de
cours
de
géo
vous
allez,
vous-même
et
pas
votre
voisin
de
table
qui
a
pourtant
reçu
le
même
enseignement,
ardemment
souhaiter
aller
au
Canada
ou
en
Australie
?
C’est
quelque
chose
d’intime
en
vous,
plus
proche
d’une
connaissance
innée
ou
d’une
intuition,
d’une
sensation,
d’un
besoin
de
voir
sans
savoir
quoi,
une
irrépressible
envie
d’
aller
dans
ce
pays,
etc.
Bref,
des
informations
non
‘mentales-intellectuelles’
(en
plus
du
budget
ou
de
l’influence
familiale-culturelle)
vous
guident
intérieurement
vers
ce
qui
sera
le
meilleur
choix
pour
vous,
pour
votre
âme,
votre
vie.
Ces
choix
que
vous
faites
ne
sont
pas
toujours aussi objectifs ou explicables que vous le pensez, même si vous les justifiez auprès de votre entourage.
Or, est-ce que vous vous demandez à cet instant précis, si le choix d’aller au Canada plutôt qu’en Australie est surnaturel ? Évidemment
non ! C’est juste une sensation intérieure subjective, voire inopinée, un ‘feeling’ ou quelque chose de similaire qui vous font choisir tel ou
tel pays. Avez-vous besoin d’y croire ? Non, pas du tout. En réalité, le choix intérieur que vous faites n’est pas plus une croyance que ne
l’est l’information spontanée (télépathie, empathie, clairaudience, clairvoyance, clairsentience, etc. ) qui surgit, par exemple, à la
conscience d’un voyant, d’un médium ou de tout un chacun. C’est une information, c’est tout.
Après, cette information est-elle juste pour vous ? Ca c’est autre chose. L’information d’aller au Canada était-elle également juste ? Ceci
aussi est une autre question, tout est relatif.
Et
bien,
le
paranormal
s’explique
aussi
parce
qu’on
identifie
et
place
en
conscience
une
information
qui
peut
prendre
l’apparence
d’une
intuition
fugace,
d’une
voix
intérieure,
d’une
direction
prise,
d’un
signe,
d’un
rêve,
etc.
bref,
d’une
information
que
chacun
peut
avoir
et
que
nous
identifions
comme
suffisamment
importante
pour
nous
y
arrêter
dessus.
C’est
l’émotion
qui
fait
qu’on
s’arrête
sur
cette
information
le
temps
qu’il
faut,
et
qu’elle
nous
tient
à
cœur.
Recevoir
de
telles
informations,
les
accepter
et
prendre
des
décisions
en
fonction
de
ces
informations
non
mentales,
ce
n’est
forcément
pas
avoir
une
pathologie,
être
délirant
ou
superstitieux,
c’est
simplement
être
attentif
à
quelque
chose
qui
relève
d’une
physique
de
la
conscience.
Il
n’est
donc
pas
étonnant
de
voir
que
se
développe
aujourd’hui
la
physique de la conscience /information, et que ce développement croise la route des personnes s’intéressant aux phénomènes paranormaux.
L’interprétation
courante,
répandue
et
que
je
crois
infondée,
consiste
à
dire
que
l’émergence
du
paranormal
coïncide
avec
une
montée
de
l’irrationalisme
et
de
la
superstition.
Cela
fait
trente
ans
que
j’entends
ça
de
la
bouche
d’analyseurs
sociaux
qui
restent
à
la
surface
des
choses : décrire le carton d’un emballage-cadeau n’est pas parler de ce qu’il y a à l’intérieur.
Je
pense
que
l’engouement
pour
ces
phénomènes
en
dehors
des
clous,
indique
qu’un
changement
de
paradigme
(modélisation
de
la
cognition)
est
en
cours.
Il
y
a
un
enjeu
épistémologique
(logique
de
la
connaissance)
derrière
ces
phénomènes,
ils
obligent
les
sciences
à
élargir
leur
vision
du
réel,
à
étendre
leur
territoire
intellectuel
vers
des
zones
inconnues…
Inconnues
aujourd’hui,
car
demain
il
en
sera
peut-être
autrement.
L’intérêt
à
l’égard
des
pratiques
paranormales
permet
aux
sociétés
de
laisser
de
la
place
à
ce
que
certains
nomment
âme
ou
esprit
et
d’autres
‘conscience’.
Ame,
esprit
et
conscience
ont
un
peu
été
les
parents
pauvres
de
nos
sociétés
occidentales
scientifiques qui s’en sont peu préoccupés, et qui furent même traités avec un certain mépris.
L’engouement
paranormal
n’est
pas
un
pied
de
nez
à
l’esprit
de
recherche
scientifique
;
je
pense,
au
contraire,
qu’à
l’avenir
les
sciences
seront
amenées
à
intégrer
ces
phénomènes.
Cet
engouement
exprime
le
besoin
de
prendre
du
recul
avec
un
scientisme
extrême,
radical
dirais-je,
c’est-à-dire
avec
un
rationalisme
presque
totalitaire
qui
nous
a
fait
croire
que
le
bonheur
et
la
liberté
des
hommes
dépendaient
presque
exclusivement
de
la
raison
objective
et
du
progrès
de
la
science.
Rappelons
que
c’est
toujours
au
nom
de
ces
lendemains
qui
chantent,
que
se
sont
faites
les
guerres
physiques,
chimiques,
nucléaires
ou
autres.
La
vérité
est
cette
fois
cherchée
ailleurs,
aussi
bien
dans
une
vision
renouvelée
de
la
planète
(écologie),
dans
le
développement
personnel
(modes
variées
du
coaching
personnel
ou
professionnel),
que dans la recherche du temps libre ou dans le paranormal, etc.
Tous ces éléments constituent, selon moi, des réajustements du corps social par lui-même et pour lui-même.