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En résumé, nos expériences personnelles peuvent être décodées et réinterprétées à la lumière d’une expérience collective, et la sociologie est une discipline au service de cette interprétation. Si l’expérience de la personne prise isolément est entendue, elle est aussi l’expression de quelque chose se déroulant sur un plan sociétal, et qui concerne tous les êtres humains d'une façon directe ou indirecte. Ce qui nous arrive personnellement, ce qui nous meut et nous émeut, ce qui nous révolte ou nous attire, résonne en partie avec quelque chose de subtil, d’impalpable et de complexe qu’on appelle la conscience collective, et la conscience collective fait de chacun d’entre nous ses porte-parole. Nous demeurons une personne unique pourvue d’un libre arbitre, mais nous sommes également tous les autres à la fois. Dire ceci peut sembler absurde, pourtant c'est bien ce que l'on peut déduire de l'existence de cette entité se comportant comme un individu global qu'on appelle la conscience collective, et qui intervient dans notre réalité. De sorte que ce qui appartient à l’ego et à la conscience de soi, à la psyché individuelle, bien que fondamental au développement d’un être humain, n’est jamais un élément significatif et prioritaire en sociologie. Le job du sociologue le porte à faire des liens entre le vécu d’un sujet, et quel sens cela revêt pour une (in)conscience collective englobant toutes nos individualités. Plus concrètement, sa compétence est sollicitée pour faciliter la résolution de quelques problèmes sociétaux privés ou publics. Enfin, lorsque le sociologue accepte sa part spirituelle, c’est-à-dire qu’il ne s’arrête pas à la seule objectivation des faits sociaux, mais qu’il cherche le divin de ces logiques sociales connectées et intriquées, alors il peut-être enclin à faire un lien supplémentaire : celui entre la conscience collective, la conscience planétaire et la Terre comme conscience vivante. En allant plus loin encore, et pour peu qu’il accepte lui-même l’idée que la vie existe partout dans l’univers et même en d’autres dimensions, sa sociologie devient une sociologie les « Autres » non humains jouent également un rôle sur nos vies, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent. Il lui appartient d’étirer ou non son regard selon son souhait, d’en rester à une sociologie l’on traite les faits sociaux comme des choses ou bien de voir le divin qui se joue dans cet ordre social fractal. Il peut décider d’augmenter encore l’Effet de surplomb, c’est-à-dire de poursuivre le zoom-arrière en se positionnant non plus dans la périphérie de la Terre, mais en regardant la planète bleue à partir du centre de la galaxie ou d’une autre dimension. Il lui appartient de régler son champ focal comme il le souhaite, nous avons d’ailleurs tous cette possibilité, quelle que soit notre profession. Seule la résistance de la conscience individuelle et de l’ego nous en empêche... Ou nous en protège, car rien ne dit que nos corps et nos psychés le supporteraient. .