J’invite donc le plus grand nombre possible de personnes à quitter leur armure de fer et leur chambre d’isolement, c’est-à-dire à envisager la simultanéité des questionnements posés par l’une et l’autre des disciplines, mais aussi par toutes les disciplines en général. Si la nocivité historique du racisme interculturel n’est plus à démontrer, dénonçons aussi cette autre forme de racisme cognitif (processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance, d’attention et de la résolution de problèmes) qui produit à l’heure actuelle une résistance nocive freinant l’acceptation de la conscience de l’Un. J’appelle urgemment communicateurs animaliers de renoms et ufologues réputés, ou bien leaders d’autres disciplines s’intéressant au phénomène de la conscience, à se pencher sur l’effet du vase communiquant, afin que chacun se demande si son propre domaine d’expérience et d’investigation (j’aurais pu prendre d’autres exemples que ceux de la communication animale et de l’ufologie) n’est pas en correspondance étroite et sensible avec des domaines a priori différents. En ces temps de haute complexité, j’aurais tendance à dire que sans cette intelligence du lien il n’y a pas d’intelligence tout court, et que l’indignité suprême consiste à ne pas remettre en question son image de leader dans un domaine ou bien de s’abriter derrière un fétichisme des mots, ou encore de s’imaginer que l’on est détenteur d’un savoir distinct des autres, unique, alors que les temps sont à la fin des dualités et des séparatismes. Cette ignorance de l’effet du vase communiquant tient à la difficulté individuelle ressentie à faire muter un ego ayant pris l’habitude de se caler dans l’une ou l’autre des disciplines et qui n’entend pas en bouger sous un prétexte ou un autre. L’ego cherche la stabilité dans un discours ou un type d’expérience qu’il connaît bien et auquel il s’accroche, parce que cela lui confère pouvoir et reconnaissance. Aucun érudit ni extrasensoriel n’est à l'abri de cette tentation de l’ego bloquant son “open mind & heart”. La mode écologique pourrait bien être la simple préface de ce mouvement irréversible entraînant nos civilisations dans une connectivité généralisée les formes de conscience végétale, animale, humaine et « Autres » commencent à se voir comme quelque chose d’interrelié, voire d’intriqué, ainsi que certains le suggèrent. Cette autre façon de se concevoir soi-même en modeste parcelle consciente d’un Tout, dote les sciences et la spiritualité d’une autre physionomie et de nouveaux objectifs, ces nouvelles dotations sont annonciatrices d’un changement de paradigme. Je le répète, le plus grand frein à cette transfiguration des consciences destinée à faire descendre la divinité en nous se nomme ego ; lorsque celui-ci est pris dans les filets d’une rhétorique, d’une peur de perdre quelque chose ou dans celui d’une image personnelle flatteuse à laquelle il s’accroche bec et ongles, alors cela se fait à coup sûr au détriment d’une authentique transfiguration de la conscience, c’est-à-dire au détriment de la divinité qui sommeille en nous. Soyons tous et toutes les sentinelles de cette transfiguration, veillons ensemble à ce que cette salade d’ego ne muselle pas l’intelligence du lien, parce que nous avons besoin de l’intelligence du lien pour entrevoir, non pas ce que nous sommes, mais ce que nous pouvons être et que nous ne savons pas. « Nous savons ce que nous sommes, mais nous ne savons pas ce que nous pouvons être » William Shakespeare
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