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VOLET SOCIOLOGIQUE Sylvie JOUBERT
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Faire coexister plusieurs disciplines autour d’un même sujet est le pari de cet article, offrant au lecteur divers angles de vue. Si le terme « humain » est clair et sans équivoque pour le sociologue, parce que son métier consiste justement à étudier le comportement de l’Homme en tous lieux de la planète, il n’en va pas de même du mot « extraterrestre ». Ce mot souffre d’imprécision pour le spécialiste en sciences sociales ou humaines, si bien que l’extraterrestre relève plus pour lui de l’imaginaire populaire, que de la réalité des faits. Ainsi, avant de parler de « contact », la première question à se poser sera : à quoi (à qui) renvoie exactement le mot « extraterrestre » ? En d’autres termes, le fameux contact se fait entre un humain et... « quoi » ou « qui » ? La question est essentielle et mérite toute notre attention, d’ailleurs nous allons voir que les choses sont plus complexes qu’il n’y paraît, dans la mesure où ce mot nous conduit bien au-delà du seul thème des OVNI(s) et E.T.
● Un impératif sociologique : définir le mot ‘extraterrestre’ Le mot extra-terrestre contient “extérieur à”, idem pour le mot intra-terrestre évoquant un “intérieur à” . Les sciences sociales savent étudier le contact entre deux peuples, deux tribus ou civilisations, mais elles sont désemparées si l’une des parties est dite « extra » ou « intra » terrestre. Dans une telle situation, le chercheur se retrouve un peu comme la célèbre poule perplexe devant un couteau ! Qu’en faire ? A mon sens, il faut en premier lieu apporter de la densité, des contours et de l’identité à l’extraterrestre, afin que l’idée du contact fasse sens concrètement. Par tous les moyens possibles, il serait judicieux de donner de la consistance à ces « êtres-présences » qui ne sont pas tout à fait comme nous, mais qui existent bel et bien. Rappelons que les parasciences en ont déjà identifié diverses formes. Quelles sont ces formes ?
- C’est en premier lieu l’E.T. venant d’une autre planète ou galaxie, celui-là même que des millions de témoins décrivent comme des petits ou grands gris, des grands blonds, des humanoïdes, des insectoïdes, des reptiliens, des êtres bleus, verts, très évolués ou non, etc. La panoplie de ces présences constatées à l’échelle internationale est surprenante et les témoignages ne sont pas si rares que cela, sans parler des cas d’abductions. Il arrive que ces êtres contrôlent la matière, certains disparaissant soudainement au même titre que leurs étranges et polymorphes vaisseaux. Notons que ces extraterrestres en question laissent à l’occasion des traces au sol ou bien visuelles, tandis que d’autres déposent leur signature évanescente devant les yeux de radaristes stupéfaits. - Mais ces formes « extra-intra-terrestres » surgissent aussi par l’entremise de ces présences ne possédant pas la même physicalité que nous, et que l’on range dans la grande malle du « paranormal ». Ici aussi, les traces laissées sont nombreuses sur nos appareils photo, nos vidéos ou nos enregistreurs... Parfois même, nos corps et nos esprits ! Je veux parler de ces manifestations que nous nommons esprits défunts (fantômes), esprits de la nature (élémentaux), êtres spirituels ou de Lumière, guides, voire ce que l’Orient nomme Devas et l’Occident Anges ou Archanges, etc. Nous avons diverses présences étranges et manifestations, laissant penser que nous vivons en situation de coprésence avec celles-ci. Ce sont ces présences diverses que j’appelle depuis de longues années « Les Autres », en référence au film de Alejandro Amenábar sorti en 2001 avec Nicole Kidmann, dans ce long métrage des présences cohabitent dans un même espace sans en avoir une claire conscience, parfois même en se faisant peur l’une l’autre. Toutefois, à partir du moment ces « Autres » laissent des traces numériques, chimiques, visuelles ou sonores, alors celles-ci se transforment en faits de sciences (exactes autant qu’humaines) , elles entrent alors dans l’espace du savoir, de l’analyse et de la raison. Évidemment, le sociologue peut continuer de nier ces traces de présences devenus faits, mais il commet à cet instant précis une erreur intellectuelle de l’ordre de l’irrationalité, c’est-à-dire du comportement en dehors du cadre de la raison.