Il est possible que sur ce chemin de contact vers l’E.T. qui est l’une des quêtes de la postmodernité, que d’autres entrées plus « internes » soient ainsi à envisager afin que ce souhait se réalise. Si le discernement psychologique et intérieur des E.T. est aussi performant que nous le supposons, s’ils sont plus que notre propre espèce en mesure de lire en nous, alors, quelle valeur a cette écoute externe si elle ne s’appuie pas sur un authentique accueil intérieur, non uniquement mental. Pourquoi supposer qu’ils peuvent lire en nous ? Parce que de nombreux témoignages à l’occasion de rencontres rapprochées semblent indiquer que la télépathie est de mise entre l’E.T. et le témoin, par ailleurs, il est souvent arrivé qu’un abducté ressente une lecture directe en son esprit de la part de l’E.T. Cette aptitude de lecture interne de leur part pourrait signifier que leur sensibilité en terme d’échange n’est pas la même que chez nous, et que la loi d’ « émission-réception » engage de part et d’autre une règle du jeu différente, peut-être des valeurs différentes. Or, la valeur n’est-elle pas au cœur de l’échange qu’il soit économique, psychologique ou spirituel ? Après tout, nos façons « commerciales » de gérer les situations avec cette superficialité et ce matérialisme qui nous caractérisent, n’entrent peut-être pas dans leur mode de fonctionnement social ni dans leur critère de réalité ou de recevabilité. Dans notre quête du contact avec l’intelligence « Autre », l’intériorité active a sa place, et il n’y a aucune raison de la sacrifier au profit de méthodes objectives ou matérialistes. Pourtant, la plupart du temps, nous élaborons des dialectiques en accord avec les sciences exactes ou humaines, analysant l’ovni comme un objet extérieur à nous, ou bien nous flirtons à son sujet par quelque gymnastique journalistique : cette attitude d’écoute active nous dote des vertus de ce louveteau « toujours prêt » à faire de son mieux par l’action et la parole. Est-il suffisant d’approcher le phénomène ovni et son supposé E.T. comme ce louveteau volontaire et actif, voire comme ce commercial à l’écoute de son client, tous deux visant une performance et un résultat. Que faisons-nous de la possibilité de mettre non pas nos mots ni nos techniques, mais nos consciences, humaines et « Autres » en contact, d’autant qu’il y a (si nous y parvenons) un moyen redoutable de franchir des distances sans passer par le franchissement de la vitesse de la lumière dont les uns nous disent que cela est impossible et les autres que cela est possible. La connexion de conscience à conscience existe, elle se pratique déjà d’un être humain vers un autre être humain, d’un humain vers un animal, un végétal et même un minéral. Ce n’est pas parce que tout le monde ne peut établir cette connexion que cette dernière n’existe pas ou qu’il ne sera pas possible de l’acquérir à force de travail intérieur sur soi. La conscience offre en certaines conditions les moyens d’aller d’un bout à l’autre de la galaxie, d’une galaxie vers une plus éloignée encore, ou d’une dimension vers une autre pour rencontrer « les Autres ». Par la conscience deux êtres peuvent se relier par delà l’espace et le temps : ceci est, par exemple, constaté par la télépathie bien connue, mais nous en avons aussi des exemples lorsqu’une personne est mise en contact avec l’esprit d’un défunt humain ou animal. Il y a donc une connexion de conscience possible, mais encore assez méconnue des ufologues : cette « connectique » n’a rien à voir avec l’écoute active dont je parlais plus haut, mais elle ne l’exclut pas non plus. Je pense qu’il serait judicieux de leur laisser à toutes deux une place dans cette problématique du contact, tout en restant vigilant évidemment sur le résultat obtenu, car le charlatanisme ou l’hystérie peuvent aussi bien habiter une personne en écoute active qu’une autre en écoute intérieure, ceci est un autre problème relevant du cas par cas. Rappelons-nous des visions à distance d’Ingo Swann au service de la CIA et des agences de renseignement, c’est aussi cela l’intériorité active, il y a bien longtemps que beaucoup ont compris qu’il y à là une méthode de mise en relation comme une autre. Après, à chacun de choisir ce qui lui convient le mieux, l’idéal étant que celui qui s’intéresse aux ovni(s), ufologue ou pas, envisage ces deux modes de fonctionnement comme outils possibles au service d’un même objectif : le contact avec eux, avec soi. A une époque on commence à comprendre l’effet de la conscience sur l’actualisation d’un phénomène, cessons de dévaloriser la voie de l’internalisation, car elle peut elle aussi générer du contact. Si nous délaissons cette voie par rapport à l’autre, ce n’est pas parce que nous sommes superficiels ou incapables de prendre RDV avec elle, mais parce que des siècles de scientisme, de matérialisme et de rationalisme nous ont conditionnés à taire cette partie de nous-mêmes qui pressent qu’une rencontre peut aussi avoir lieu hors de tout environnement matériel, juste par un travail de conscience appelant autoréflexion, médiation ou toute autre approche introspective. Desserrer ce collier d’étranglement intérieur ne signifie pas abandonner toute rationalité extérieure, il indique seulement que nous réactivons l’entièreté du discernement qui nous habite, extérieur comme intérieur, physique comme métaphysique. Ce discernement, activé en modes in & out, ouvre des accès insoupçonnés dont aucun ne devrait être négligé.
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