vivants ou défunts, des extrasensoriels se laissent approcher par des scientifiques coopérant parfois avec eux, malgré la différence de leur vécu respectif et de leur conception du monde, etc. Croyez-vous que tous ces gens, qui existent puisque j’en connais, pourraient trouver qu’il y a de quoi monter une affaire aussi tonitruante autour de l’épisode « Maffesoli-Teissier » de 2001 ? Par rapport à la bataille que ces gens mènent et vis-à-vis de laquelle ils prennent des risques, mettant éventuellement en danger leur réputation, cette affaire est perçue comme une broutille. (…) Et nous sommes très nombreux à être sur ce bateau parallèle, simplement cela ne se sait pas toujours pour la simple raison que les personnes ne peuvent l’exprimer dans le cadre de leur profession, sous peine d’être sanctionnées d’une façon ou d’une autre. Parfois aussi, les gens attendent d’être à la retraite pour travailler sur ces sujets, pas seulement parce qu’ils ont plus de temps, mais surtout parce qu’ils ne risquent plus rien. Les militaires dont je vous parlais plus haut au sujet des phénomènes ovni(s) en sont l’illustration parfaite. On ignore cet aspect des choses, mais moi je peux vous assurer que c’est la réalité. Enfin, je souhaitais vous dire je ne suis aucunement focalisée sur l’astrologie, j’ai d’autres centres d’intérêt. En réalité, ce qui m’intéresse profondément c’est le lien entre ces sujets, leur point commun, les raisons épistémologiques ou autres qui font qu’ils dérangent la pensée académique, que ce soit le phénomène des orbes, l’ufologie, la transcommunication ou cette communication animale émergente qui est une jeune discipline très dérangeante également, mais plus généralement tout ce qui se nomme parasciences.
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Mon esprit est toujours positionné entre les disciplines, au niveau de leur esprit commun pour ainsi dire, mais je ne suis jamais attachée à l’une d’entre elles en particulier. J’essaye simplement de comprendre se trouve le facteur bloquant, quelles sont les résistances faisant que l’on maltraite certains sujets ou qu’en leur nom on érige des guerres qui sont parfois, à une moindre échelle, l’équivalent des fanatismes religieux accouchant des différentes formes de terrorisme. Mon espoir, car il en faut pour vivre et se lever tous les matins, étant si possible de participer avec d’autres à débloquer ces nœuds sociaux, à refaire circuler la connaissance par tous les circuits à sa disposition. Prenons une image, je me situe plutôt comme une sorte d’ « ostéopathe sociale », j’ignore si c’est la meilleure représentation, mais c’est elle qui me vient à l’esprit immédiatement. En tant qu’ostéopathe je ne privilégie aucune partie corporelle, aucune ossature et aucun muscle n’a ma préférence. L’objectif est plutôt de faire en sorte que le corps social ne bloque pas des « connaissances-énergies », afin que tout circule normalement, sachant que toute résistance produira maladie et douleur collective, d’une façon ou d’une autre. » [Extrait « Entretien avec le sociologue Manuel Quinon », 2016, http://www.sylvie-joubert.fr/salon%20lecture.htm ]
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