Toutes les études scientifiques et tests réalisés montrent que l’animal est pourvu de conscience, d’intelligence, d’émotion et de sensibilité à la douleur. En certains cas, il peut même faire preuve de plus d’intelligence et de compassion que nous-mêmes, mais cela est un autre débat. À celui ou celle qui en douteraient encore, il appartient de se renseigner. Par conséquent, il n’y a aucune raison valable de laisser libre cours à ces barbaries ordinaires en argumentant qu’il ne s’agit que d’animaux, et, surtout, n’oublions pas que ce que nous sommes capables de leur faire n’est parfois que la préface ou l’écho de ce que nous faisons à nous-mêmes… Pour le pire, comme pour le meilleur. Bien sûr, il peut arriver qu’un être brutal et sanguinaire le soit essentiellement avec les humains, non les animaux, je pense à Hitler en disant cela, mais c’est loin d’être la majorité des cas. Ce qui vient d’être dit sur le galgo est la réalité brute, sans pathos superflu. Concrètement, plusieurs milliers de ces chiens de type galgos et podencos sont sacrifiés annuellement dans ce pays, selon les méthodes évoquées plus haut . Cette estimation est réaliste et sans exagération, elle est même très inférieure à ce qui est annoncé fréquemment sur les sites. De toute façon, il n’existe généralement pas de chiffrage officiel lorsqu’il s’agit de pratiques obscures et cruelles, comme celle-ci. Comment se fait-il que si peu de personnes soient au courant d’une telle barbarie ordinaire ? Quel blocage et quel lobby ne pas négliger dans cette histoire…) font en sorte que l’on ne s’attarde pas trop sur de telles situations extrêmes ? Pourtant, n’avons-nous pas avec cet exemple la réplique à l’échelle de l’animal d’une extermination comparable à ce que furent les atrocités nazies (sens de l’honneur et recherche de l’excellence, tortures, gazages, éliminations…) ? Comment ne pas voir ce point commun historique, au-delà de toutes les différences… ou ne pas vouloir le voir en prétextant que parce qu’il s’agit d’un animal on ne peut pas comparer ? Raisonnement absurde s’il en est ! Comment être naïf au point de croire que ce qu’un humain s’autorise à faire à son animal ne saurait être reproduit sur un autre être humain, autrement, certes, mais reproduit au gré de son imagination et de sa marge de manœuvre forcément différente ? Selon moi, le point commun entre ces exemples est la négation du principe de vie et de compassion, seuls les acteurs et les décors changent, tandis que le fond de la barbarie est le même. Aussi, en traitant l’un nous traiterons possiblement l’autre, et inversement, à la condition que rien ne soit nié, ni du côté humain ni du côté animal . Notre conscience collective est un Tout, en agissant sur l’une de ses facettes nous agissons sensiblement sur un autre de ses reliefs. De la fierté bafouée du chasseur lavant par le sang de son chien son honneur et qui prend au pied de la lettre ce que la tradition formule en disant, « Plus ton chien souffrira avant de mourir et meilleur sera ton futur chien pour la course »…. Au mythe du Graal réinterprété par les nazis comme la quête du sang pur des Aryens, qu’un travail ennoblit et rend libre « Arbeit adelt Arbeit macht frei »… En passant par les réappropriations erronées par des kamikazes des versets 22 et 27 du Coran stipulant " Et ils auront des Houris aux grands yeux noirs, semblables aux perles en récompense pour leurs bonnes actions… Nous les avons créées vierges. "… Il n’y a finalement qu’une frontière ténue entre ces fanatismes dévastateurs. De sorte que, lutter contre le fanatisme ne consiste pas à s’indigner pour l’un et pas pour l’autre, puisque tous sont de la même engeance et porteur de la même pathologie sociale.
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Le but de cette chronique est de faire comprendre que la barbarie prend des visages différents. Elle est souvent banalisée, confrontée au silence de nos gouvernants et de nos institutions nationales ou européennes qui, d’un côté, présentent leurs condoléances aux victimes des attentats, de l’autre, mettent le mouchoir sur des pratiques désastreuses à l’encontre d’animaux. Pratiques pourtant fort comparables au sort que les nazis réservaient aux internés des camps de concentration. Ces barbaries se font souvent au nom d’un principe « supérieur » (l’honneur, la race, Dieu dans nos exemples) débouchant sur des comportements fanatiques. D’ailleurs, le mot fanatisme renvoie à l’état d'esprit de celui qui se croit inspiré par la Divinité et qui développe à ce titre une doctrine, une cause, un comportement, un zèle, un goût passionné et excessif pour quelque chose conduisant à l'intolérance et à la violence.
Les lois, qu’elles soient étatiques ou locales, générées par le gouvernement ou par un sous groupe, institutionnelles ou tribales, peuvent produire un fanatisme dont la caractéristique est toujours qu’un individu se croit dans son bon droit de faire ce qu’il fait ; autrement dit, qu’un homme ou une femme s’autorise à faire ce qu’ils ne voudraient pas que l’on applique sur eux-mêmes. Ainsi, à chaque fois que chacun d’entre nous s’autorise à faire sur autrui ce qu’il ne voudrait pas qu’on applique sur lui-même, il y est, dès cet instant, porteur d’un germe de
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