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VOLET PSYCHOLOGIQUE Nicolas DUMONT
Pour débuter, je souhaite poser quelques points qui fondent ma posture réflexive et clinique : Les ovnis sont réels, tangibles et de nombreux humains ont fait l'expérience non seulement d'observations mais aussi de contacts rapprochés. En plus des contacts rapprochés, il me paraît utile d'associer une autre variable qui est le niveau d'intrication psychique du sujet avec le phénomène. Je crois que le terme bien senti d'intrication psychique a été proposée par P. Solal. Comme l'intrication quantique, l'intrication psychique parle d'un lien psychique entre l'expérienceur et le phénomène : l'expérienceur n'est pas juste un témoin, il se sent en relation avec son observation. Parfois cette intrication semble faible, parfois elle semble forte, même dans une RR1, ou même d'ailleurs en dehors de toute observation d'ovni. Ainsi, un abducté peut parfois témoigner qu'« ils sont » dans des moments quotidiens, sans présence ovni, ou sentir fortement qu'un ovni est là sans pouvoir le voir. Des êtres conscients, en lien avec les ovnis, sont déjà en relation avec des humains (enlèvements, contact conscience-conscience, enseignements, etc.). Ainsi le contact n'est pas à venir, mais déjà-là [1] .
Les expérienceurs et les manifestations ovnis convoquent une approche pluridisciplinaire (transversale et longitudinale) pour intégrer à plusieurs niveaux l'impact et les implications de ces contacts. Personne, dans son coin, ne peut conclure sur un sujet si complexe et multifacettes. Pour ma part, je les approche via l'angle de la psychologie clinique, dans un paradigme transpersonnel qui intègre les abductions (et autres expériences ufologiques) au large spectre dit des expériences extraordinaires. L'inclusion au champ d'investigation ufologique de techniques comme le remote viewing, les explorations via les états modifiés de conscience (R. Strassman, chamanisme, sorties hors du corps, hypnose « spirituelle » (travaux de D. Canon), etc.) ouvre la discipline à un niveau de réflexion transpersonnel. Ces moyens nouveaux semblent les prémisses d'une réalisation : nous pouvons être acteurs dans le contact ! Nous pouvons sortir d'une posture passive, attendant que les extra-terrestres atterrissent ou même apparaissent (c'est à dire se présentent sur le plan de la matière) alors que c'est peut-être eux qui attendent que nous nous éveillons à leur présence.
Tout pourrait en effet se passer comme si nous étions un sujet dément Alzheimer en maison de retraite. Celui-ci peut être entouré de soignants ou de sa famille sans les voir ou en interprétant leur présence dans le contexte de son expérience : s'il a 4 ans, chaque personne autour de lui deviendra quelqu'un de son univers de l'époque (la maîtresse d'école, un tonton, etc.). Profondément absorbé dans sa réalité interne d'enfant, il génère l'expérience qu'il vit, de manière quasi stable. A certains moments, le rêve se déchire. Soit par une remontée spontanée du sujet, soit par l'intervention des soignants qui le réveillent : le sujet dément revient alors en surface de sa conscience, et se réoriente sur le même plan que les soignants dans un « ici et maintenant partagé ». C'est à ce moment seulement (et non dans son hallucination) qu'il se montrera confus, désorienté et anxieux, voire même être terrifié par la présence des soignants : « suis-je ? Qui êtes-vous ?! » Parfois, cette terreur insupportable du « réel » le refera tomber en lui, les soignants devenant des figures monstrueuses, surface de projection de ses peurs inconscientes. Nous pouvons tout à fait, donc, transposer cette scène à notre situation collective : cela nous parle de notre niveau d'éveil à ce qu'est le réel, à notre capacité à entrer en relation avec des consciences sans les halluciner (en les voyant comme des monstres [2] ou en les gommant de notre réalité). L'allégorie de la caverne de Platon n'a pas pris une ride et décrit toujours avec autant de clarté le chemin d'éveil de conscience qui nous attend. Aujourd'hui simplement, les ombres sur les murs ont été remplacées par des écrans tactiles ou des films en 3D : plus immersifs ! Mais combien d'entre nous se mettent sur le chemin de l'éveil de la conscience ? De plus en plus, certes, mais il y a urgence.