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COIN LECTURE
Préserver
la
pluralité
des
points
de
vue,
tout
en
évitant
de
dire
qui
a
tort
ou
raison,
n’est
pas
une
mince
affaire.
Identifier
cette
pluralité
des
visions
en
ufologie,
puis
poser
les
avantages
et
les
inconvénients
de
chaque
vision
est
une priorité, et c’est la raison de cet article. Ceux qui voient l’ovni comme
un
objet
forcément
de
tôle
et
boulon
sont-ils
plus
sots
que
ceux
qui
y
voient
une
manifestation
co-crée
par
notre
psyché
individuelle
et
collective
?
Évidemment
pas.
Il
se
pourrait
au
contraire
que
ces
visions
soient
les
pièces
différentes
d’un
même
puzzle
et
que,
grâce
à
chacune
d’entre
elles,
il
soit
possible
un
jour
de
remonter
jusqu’à
une
explication
surplombante
les
contenant
toutes,
c’est-à-dire
jusqu’à
l’image globale.
Pour
remonter
jusque-là,
nous
avons
aussi
bien
besoin
d’empirisme,
d’expérience,
de
raison,
de
mesure,
d’intuition,
de
méditation,
d’extrasensorialité,
d’imaginaire
et
de
spiritualité.
Aucune
vision,
aucun
courant
ne
détient
à
lui
seul
le
fil
de
vérité
en
ce
qui
concerne
les
E.T.
et
leurs
vaisseaux,
car
il
se
pourrait
que
toutes
les
sensibilités
soient
les
outils
nécessaires
permettant
d’entrevoir
l’intelligence
des
ufo-phénomènes.
À
ce
titre,
il
n’y
a
pas
une
arrière-garde
de
l’ufologie
qui
serait
dépassée
par
une
avant-garde
plus
subtile
que
la
précédente.
Par
contre,
l’arrière-garde
se
trouve
en
tous
lieux
et
tout
être
humain
cédant
à
ses
propres
certitudes
et
s’enfermant
dedans,
sans
jamais
essayer
d’en
comprendre
d’autres.
La
vision
monobloc,
c’est-à-dire
celle
manquant
d’empathie
à
l’égard
d’autres
visions
est,
selon moi, la seule arrière-garde qui soit, où qu’elle se trouve.
Par
delà
les
dissensions,
ces
sensibilités
et
compétences
plurielles
sont
le
trésor
commun
des
ufologues
néophytes
ou
confirmés,
celui
qui
permetta
de
remonter
jusqu’à
la
substantifique
moelle
des
ufo-phénomènes.
Il
y
a
donc
un
objectif
humain
à
atteindre
:
il
consiste
à
comprendre
combien
les
diverses
sensibilités
autour
du
phénomène
ovni
ne
sont
ni
discordances
ni
méconnaissance,
même
si
cela
peut
être le cas sur des détails, mais un patrimoine commun.
Le
premier
volet
d'une
épistémologie
(logique
de
connaissance)
du
phénomène
ovni,
concerne
les
disciplines
engagées
dans
ce
genre
de
recherche.
En
premier
lieu,
doit
être
acquise
chez
tout
un
chacun
l’idée
que sciences exactes et humaines sont susceptibles d'éclairer, par
leurs
intelligences
respectives,
la
nature
du
phénomène
ovni
et
de
ses
occupants
extra-intra-terrestres.
Beaucoup
rétorqueront
que
cette
complémentarité
entre
sciences
exactes/humains
est
acquise,
que
c’est
une
évidence,
or,
mon
expérience
me
dit
qu’il
n’en
est
rien
au
fond
des
tripes
!
De
sourdes
résistances
opèrent
encore,
elles
ressurgissent
parfois
en
vieux
réflexes
que
l’on
peine
à
abandonner,
et
ces
résistances
sont
souvent
liées
à
nos
formations
professionnelles,
nos
habitudes,
celles-là
mêmes
qui
nous
font
croire
que
notre
propre
façon
de
faire
reste
la
meilleure,
surtout
si
cette
façon
de
faire
est
conforme
aux
valeurs
dominantes
de
la
société.
Autrement
dit,
si
j’ai
une
formation
technique
et
scientifique,
j’aurai
du
mal
à
accepter
en
mon
for
intérieur
les
interprétations
relevant
de
la
psychologie,
de
la
philosophie,
de
la
sociologie,
de
la
médiumnité,
de
la
spiritualité...
Et
inversement
bien
sûr
!
Certains
ufologues
sont
obsédés
par
le
fait
de
faire
absolument
coller
l’ufologie
à
la
science
classique,
sauf
que
les
lois
des
sciences
classiques
ne
sont
pas
toujours
outillées
pour
étudier
les
ufo-phénomènes.
Cet
ufologue-là
veut
se
faire
aimer
de
la
science,
mais
cet
amour
n’est
pas
réciproque
et
ne
le
sera
jamais.
D’autres
ufologues
dématérialisent
l’E.T.
et
son
vaisseau
à
tel
point,
que
cela
laisse
penser
qu’ils
ne
sont
finalement
qu’une
hallucination
matérialisée
par
la
puissance
d’une
conscience
collective
ou
individuelle,
et
que
ces
engins
se
meuvent
dans
un
univers
ou
même
l’espace
et le temps sont une illusion.
Mon
point
de
vue
est
que,
même
s’il
y
a
assurément
de
la
pertinence
dans
ces
visions,
non
seulement
elles
ne
peuvent
se
formuler
séparément,
mais
elles
ont
intérêt
à
trouver
une
puissante
alliance
pour
être
crédibles,
assimilables,
digérables
par
l’humanité.
Car
n’oublions
pas
que
l’information
des
ufologues
doit
aussi
être
reçue
par
des
hommes
et
femmes
du
monde
entier
se
posant
des
questions
sur les ufo-phénomènes. À nouveau : comment ajuster ces deux visions extrêmes ?
En
second
lieu,
j’ai
constaté
que
certains
refusent
de
rapprocher
les
travaux
concernant
de
supposés
E.T.
et
vaisseaux,
d’autres
présences
dites
«
paranormales
».
Cette
réticence
et
cette
frilosité
sont
viscérales,
comme
s’il
y
avait
une
inconvenance
à
les
rapprocher,
comme
s’il
s’agissait
d’un
crime
de
lèse-majesté,
et
que
les
confondre
revenait
à
s’écarter
de
la
«
vraie
»
science.
Pourtant,
n’a-t-il
pas
été
constaté
à
de
multiples
reprises
que
certains
êtres
non
terrestres
sont
pourvus
d’une
capacité
à
se
faire
voir
comme
bon
leur
chante
:
tel
un
être
ailé,
un animal, un être à forme de poire, un être de lumière, ceci en fonction de la culture et de la psyché de l’humain concerné.